10 points clés pour transformer son entreprise selon Thierry Chamouton

10 points clés pour transformer son entreprise selon Thierry Chamouton 5

Thierry Chamouton, aka “Le Professeur Chamouton” d’Agora Managers Groupe nous explique quels sont les 10 points clés pour transformer son entreprise.

10 points clés pour transformer son entreprise selon Thierry Chamouton

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1 – Transformer, ce n’est pas le grand soir, mais c’est une démarche de longue haleine, où l’humain est le levier majeur à actionner. Ce ne sont pas les outils ou les process qui comptent.

La transformation interne d’une entreprise se gère dans le temps, avec les leviers froids (process, outils…) et froids (culture, humains…).

Cependant, pour réellement transformer, il faut agir sur le facteur humain.

Cela veut dire inciter les équipes à prendre des risques et donner le droit à l’erreur.

Il faut de la bienveillance humaine et de la “chaleur ajoutée”.

En même temps, il faut une exigence sur la performance et l’atteinte de résultats (la valeur ajoutée), sinon la valeur ajoutée ne sera pas suffisante pour avoir le soutien de la direction.

2- Développer la culture de la responsabilité individuelle pour favoriser les initiatives individuelles.

La culture traditionnelle est basée sur le respect de la hiérarchie, les statuts… qui occasionne de la lourdeur.

Il faut apporter plus de légèreté et d’agilité.

Pour cela, il faut reprendre l’allégorie du Colibri :  Un immense incendie de forêt éclate, tous les animaux sont terrifiés et fuient pour échapper aux flammes. Seul un petit colibri agit et fait des allers-retours entre la rivière et l’incendie, transportant dans son bec de minuscules gouttes d’eau qu’il jette sur le feu. Les autres animaux, observant ses efforts dérisoires, lui disent : “Colibri, tu es fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre l’incendie !” . Le colibri, sans se décourager, leur répond : “Je le sais, mais je fais ma part.”

Cette histoire illustre l’importance de la contribution individuelle et de l’action collective.

Chaque petit geste compte et, même si une seule action peut sembler insignifiante, cumulée avec celles des autres, elle peut mener à de grands changements.

L’objectif est de mettre en mouvement l’entreprise, et pour cela il est nécessaire de rappeler quelle est votre vision, et d’identifier qui sont les éléments moteurs (les colibris de votre entreprise).

Plus vous donnez du pouvoir aux “colibris”, plus ils vont faire leur devoir pour changer l’entreprise.

A l’inverse, il ne faut pas promouvoir les personnes qui ne pensent qu’à eux et à leurs petits objectifs personnels.

3 – S’appuyer sur une vision claire pour impulser une transformation sans devoir tout expliquer.

La vision doit être :

  • Nécessaire afin d’expliquer pourquoi c’est important de changer.
  • Cohérente avec la culture, l’histoire… de l’entreprise.
  • Equitable, une entreprise bien gérée doit repartir les frustrations. L’humain regarde toujours ce qu’il n’a pas et ce qu’on les autres. Il ne faut pas favoriser une équipe plus qu’une autre.
  • Solidaire. Il ne faut pas avoir d’ennemi dans l’entreprise, il faut raisonner en équipe.

4 – Définir un cap avec des indicateurs et des étapes, et influencer par l’exemple. Tout objectif flou conduit à une connerie précise.

Pour cela, la direction doit clairement identifier un point de départ, des étapes et une destination.

Il faut donc définir des KPI, qui permettent d’identifier où l’on va.

De même, la direction doit influencer par l’exemple.

Ce que vous faites est aussi (voire plus) important que ce que vous dites.

Ce que vous faites dans l’entreprise, va influencer ce que vos équipes feront avec les autres personnes, dont les clients.

Si vous n’écoutez pas vos collaborateurs, ils feront de même avec les clients.

Rappelez-vous l’équation : demi-décisions = bordel au carré, il faut prendre des décisions fortes.

Tout objectif flou conduit à une connerie précise.

En cas d’erreur, rappelez-vous de cette maxime : la louange en public, le blâme en privé…

Il ne faut jamais insulter en public.

C’est pour cela qu’un superviseur doit avoir toujours avoir un bureau pour échanger à part avec ses agents dans son bureau.

Avec les nouvelles générations, c’est encore plus important d’agir de la sorte.

Vous devez apprivoiser la complexité pour vous concentrer sur sa valeur ajoutée.

5 – Expérimenter et célébrer le succès des initiatives et des innovations.

La prise d’initiatives est clé.

Cependant, il faut définir une zone rouge, c’est le “quoi faire” qui est réservée à la direction), et la zone bleue sur le comment faire qui doit être laissé à l’initiative des collaborateurs.

6 – Identifier les pépites de son entreprise (client, produits, acteurs clés…) et les préserver.

Ces pépites sont les “trésors” de l’entreprise par rapport aux concurrents.

Il faut identifier ces pépites et les renforcer.

7 – Faire mieux et pas plus avec des cycles de décision et de développement plus courts, sans chercher la perfection, si nécessaire sur un petit périmètre.

Les petits projets développés en mode agile permettent de réduire les risques.

L’itération est plus importante que la planification. Désormais, il est plus important de planifier à 3 mois qu’à 3 ans.

Il faut accepter et favoriser le lâcher prise au lieu de chercher à tout maîtriser.

Le chef n’est plus celui qui a raison.

Il faut accepter le droit à l’erreur et inciter les équipes à prendre des risques.

Cela ne veut pas dire qu’il faut inciter à faire des erreurs… il faut juste rappeler qu’il ne faut pas faire deux fois la même erreur.

Dans les entreprises, le réseau doit être plus important que la hiérarchie, il faut plutôt agir en transversalité avec ses réseaux et pas au travers de silos.

C’est ce que savent très bien faire les jeunes générations, ils utilisent le relationnel et l’informel.

Il faut favoriser la contribution et avoir le rôle de facilitateur.

enfin, il faut simplifier les couches intermédiaires (ex supprimer le rôle de directeur adjoint de site qui n’apporte rien), la transmission d’information doit être plus fluide et plus rapide.

8 – S’ouvrir à l’extérieur, par exemple, externaliser ses métiers hors de cœur de métier afin d’avoir des points de référence.

9 – Réinvestir ses économies et communiquer sur les actions effectuées pour montrer que l’entreprise ne cherche pas à réduire que les coûts.

Pour 2 euros économisés, 1 euro doit être réinvesti.

10 – Créer un “labo” d’innovation qui sera l’électron libre qui va entrainer le mouvement.

Cela peut être un service, une filiale… mais cela doit être le moteur de votre innovation interne.

Cela permet de passer du silo au réseau, qui agit en transversalité.

Au final, il faut retenir que “Ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est le difficile qui est le chemin’.

Les pépites du “Professeur Chamouton” en vidéo

Voici quelques-unes des vidéos de Thierry Chamouton dans la série de vidéos “La Minute Chamouton” d’Agora Managers.

Le droit et non le devoir à l’erreur

La gouvernance

Le management

Le théorème

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